asbl DIVERS’GENTES
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Pour elles … par elles
Un projet de l’asbl DIVERS’GENTES
pour la mise en valeur de la diversité de la femme dans le monde
un projet soutenu par
1. Centre régional d'information des Nations Unies pour l'Europe occidentale (UNRIC)
2. la Commune de Saint-Gilles et particulièrement par
3. Mesdames Martine WILLE, Bourgmestre f.f., Anne VANESSE, Echevine
4. et Juliette ROUSSEL, responsable du service culture
5. les Halles Saint-Géry asbl et particulièrement
6. Monsieur Thierry WAUTERS, Président
7. les associatifs de l’Article 27 pôle Bruxelles.
Pour que disparaisse à jamais une société où une mère dit à sa fille :
« Pourquoi te lancer dans un tel projet, ma fille ? Nous ne sommes personne. »
Rocio Pasalodos
Notre société est visuelle, l’image est vecteur de message, l’image est verbe.
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Nos motivationsAujourd’hui, les psychologues, sociologues et autres autorités compétentes affirment que la transmission de l’image de la femme unique et systématique est une référence normative à laquelle tout un chacun cherche à s’identifier.
Ces programmes informatiques, il y a une dizaine d’années, étaient réservés uniquement aux professionnels ; aujourd’hui ils sont à la portée de tous et tout le monde peut retoucher ainsi, jusqu’à l’excès favorisant dangereusement un jeunisme imaginaire et des corps irréels.
Il ne s’agit plus d’enlever quelques rides, des cernes, d’affiner la peau, mais bien d’effacer complètement toutes expressions gestuelles, expressions qui se marquent à partir de 8/10 ans.
Ce qui veut dire que la féminité, la sexualité et la séduction, sont liées à l’enfance.
Pour preuve, la dérive actuelle où de plus en plus d’enfants sont utilisés pour représenter la femme.
C’est une violence faite à la femme.
C’est une violence faite à l’enfant.
D’où la nécessité d’instaurer une réelle diversité de la femme dans les campagnes d’affichages de magazines et de rue :
La difficulté ou l’impossibilité de s’identifier à son propre corps produisent souffrances, comportements alimentaires inadéquats, troubles psychiques importants et contribuent à développer des problématiques de santé graves, voire mortelles (anorexie, boulimie, dépression, ….
Les conséquences de ces problématiques fragilisent les femmes –particulièrement les femmes précarisées et celles subissant des violences physiques – dans leurs relations familiales et sociales, entraînant trop souvent des discriminations, notamment dans le monde du travail.
La standardisation de l’image de « La Femme » est devenue un critère
d’intégration sociale sine qua non.
Cette mécanique sociétaire est prédatrice. Elle tue !
Aujourd'hui, les causes et les conséquences de cette mécanique commencent à être connues dans le monde entier.
Certains médecins, des responsables associatifs, des éditeurs de presse, des femmes politiques et des personnalités artistiques sonnent l'alerte et nous mettent en garde sur les conséquences désastreuses de certaines pratiques, notamment les retouches type Photoshop, pour un grand nombre de femmes et de jeunes filles, mais également pour la construction même de l’identité de l'enfant.
Le poids dit « idéal » ne représente qu'une infime partie de la population du monde. L’intention de ce projet est de représenter aussi la majorité discriminée et d’interroger le monde du textile et de la mode sur la nécessité d’identifier les productions de vêtements à partir de la diversité des acheteuses.
Ne serait-il pas plus naturel de s’identifier à cette diversité, actuellement non représentée, dans la transmission de l’image de la femme ?
A titre d’exemple, les vêtements des producteurs allemands taillent plus grand parce que le gouvernement allemand installe dans son enseignement des tailles de patronage qui correspondent à la réalité, suite à une analyse morphologique, à partir de la prise de mesure d’une grande partie de la population.
Le projet « Pour elles… par elles »
Notre projet veut remettre en question la relation entre le corps et le vêtement, nouveau corset sociétal.
Pour ce faire, et en vue de mettre en valeur l’image de la diversité de la femme dans le monde, avec la collaboration d’une vingtaine de membres de notre plate-forme (stylistes, créateurs et photographes de mode, maquilleuses, chorégraphes, danseurs, musiciens, psychologues, diététiciens, sexologues, juristes, médecins, …), nous agissons sur plusieurs niveaux :
Au niveau des femmes « de la rue » de 16 à 77 ans, de toutes tailles et de toutes origines
Nous leur offrons la possibilité d’explorer diverses techniques qui visent à leur faire retrouver confiance et fierté afin de rompre le cercle vicieux du manque d’estime dont elles souffrent.
Encadrées par les professionnels de notre plate-forme, pendant trois mois au moins, des ateliers d’entraînements et répétitions assidus leur permettent d’apprendre à se présenter, à marcher, à respirer, à se dépasser, à valoriser leurs potentialités corporelles dans l’espace comme dans la prise de parole.
Bref, à percevoir autrement leur image corporelle, condition indispensable pour qu’elles puissent s’installer dans une mécanique de construction de possibilités.
Marie-Claire,49 ans, infirmière, Vlezenbeek.
« on voit tout de suite comme j'étais crispée en arrivant, je ne savais pas du tout ce que l'équipe allait pouvoir faire de mon visage....quand je vois après avec si peu de chose le maquillage, la coiffure, les vêtements de Rocio et un bon photographe mon visage s'illumine.....j'arrive enfin à apprécier une photo de moi!!!! je suis ravie.... merci à toute l'équipe!!! ».
Des sessions de photos de mode et d’images avec photographes, maquilleurs, coiffeurs et stylistes accentuent un autre regard sur elles-mêmes et leur offrent la possibilité de s’habiller selon les codes déterminés par le milieu professionnel visé.
Ces sessions favorisent la prise de conscience de leurs atouts potentiels et leur font redécouvrir le sentiment de leur propre valeur et de leur séduction.
Selon le cas, ces sessions sont renforcées par un travail avec une diététicienne afin de faire intégrer les apports nutritionnels de chaque aliment et soutenir le changement de certains comportements alimentaires.
Au niveau du grand public
Nous préparons des événements et spectacles médiatisés dans lesquels ces femmes « de la rue » de 16 à 77 ans, de toutes tailles et de toutes origines, se placent volontairement dans un contexte de prise de risque, ce qui les amènent également à se refaire confiance tout en posant leurs propres limites.
Les événements projetés sous la forme de campagnes publicitaires, de conférences, de recherches artistiques et de défilés et spectacles de mode visent à mettre en valeur ces femmes actrices, volontaires et responsables, replaçant ainsi « La Femme » en tant que sujet et le vêtement en tant qu’objet.
Enfin, nous sollicitons les écoles (du primaire au secondaire) afin que des espaces de parole permettent à nos jeunes de démystifier et d’aborder les tabous et les souffrances liées aux images corporelles auxquelles ils essaient de correspondre.
Au niveau du marché économique du textile et de la mode
Nos événements et spectacles visent également à interpeller le marché économique du textile et de la mode.
Aujourd’hui le monde du textile se définit à travers deux catégories de vêtements :
les vêtements dits « standards » produits de la taille 34 à 42 et les vêtements dits « pour rondes » au-dessus de la taille 42.
Les modèles des collections qui en résultent sont certes différents mais ne proposent pas leur déclinaison dans toutes les tailles. Les distributeurs de marques, les ateliers de couture sont actuellement dans l’incapacité de confectionner et de tailler le même modèle au-delà de la taille 42.
Dès lors, les femmes au-dessus de la taille 42 ne trouvent d’issue à cette discrimination que dans l'unique proposition de la mode pour « rondes » accentuant ainsi encore un peu plus leur stigmatisation.
Nos défilés démontrent la réalité morphologique de la population et la possibilité autant que la nécessité de produire la même robe de la taille 34 aux tailles dites « pour rondes ».
Cette démonstration répond à la demande d’un pourcentage important de consommateurs et devrait inciter le développement du marché national et local du monde du textile, pour autant que les marques et collections acceptent la prise en compte d’une diversité corporelle des femmes, aujourd’hui non représentée.
Peut-on ne pas voir qu’il y a là de nouvelles possibilités d’emploi, par la relance des ateliers de confection et, notamment, par l’ouverture aux stylistes d’un marché plus diversifié et plus énergique ?
Peut-on ne pas voir qu’il y a là une nouvelle exigence pour une revalorisation de l’enseignement technique des métiers liés à la confection, dont ceux du patronnage et du taillage ?
Ce qui a déjà été réalisé à l’étranger
Différents pays s’intéressent à cette problématique et aux différentes campagnes qui peuvent être exportées et mises en place dans leur propre pays.
1 Festival international des arts itinérant du spectacle aout 2011
L’Italie nous a engagés à participer au cinquième Festival International des Théâtres Envol des Arts Itinérants de la Rue, dans la représentation d’un spectacle de danse « Le Portrait de Dorian Gray » dans la thématique de l’apparence et la recherche du jeunisme.
Spectacle qui sera interprété par la compagnie Ciezadance, et plus précisément par Benedicto Cieza, danseur et chorégraphe faisant partie de la plate-forme d’artistes du projet « Pour elles… Par elles… ».
2 Journée de contact mode à Varsovie le 22 novembre 2011
Cette journée de mode est organisée par la direction Bruxelloise du commerce extérieur (DBCE) afin d'ouvrir les marchés économiques des pays de l'est à l'industrie de la mode Belge.
Madame Rocio Pasalodos Présidente fondatrice de l'ASBL Divers'Gentes et du projet "Pour elles... par elles", faisant partie des stylistes sélectionnés pour représenter la Belgique.
Ce qui a déjà été réalisé
Dès juillet 2010, le projet « Pour elles…Par elles » initié par l’asbl Divers’ Gentes, a été mis en oeuvre à travers de multiples rencontres et conférences auprès des femmes.
En novembre 2010, un premier défilé et une conférence ont été organisés à la Maison des Femmes, 29 rue Blanche à Bruxelles, dans le cadre de la Journée Nationale de la Femme.
Dans le cadre de notre campagne d’information pour le lancement du projet, l’affiche « No casting » a été créée, destinée à encourager les femmes « de la rue » de 16 à 77 ans, de toutes tailles et de toutes origines, à nous rejoindre.
Cette campagne est encore actuellement l’objet d’un affichage public.
Photo avec retouche corporelle non déformative
En janvier 2011, nos ateliers d’entraînements et répétitions, ainsi que les sessions photos et accompagnement ont enregistré la participation assidue d’une quarantaine de femmes en vue de réaliser un défilé spectacle, sous la direction de Monsieur Benedicto CIEZA, grand nom de la danse moderne et chorégraphe du projet.
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Ce défilé spectacle a eu lieu le 19 avril 2011, à la Maison du Peuple de Saint-Gilles et a été l’occasion de présenter une collection particulière de vêtements, sans boutons, sans fermetures éclairs, sans attaches, dans laquelle chaque femme, de la taille 34, taille « ronde », et même enceinte, pouvait porter ce seul vêtement produit en un seul patron, une seule taille.
Les femmes qui ont pris part à ce défilé (ainsi que leurs fils, compagnons, époux, …) ont également pris la parole à travers le texte « Je refuse », texte joint en annexe. Toutes et tous, volontairement impliqués dans cet événement, avaient conscience de poser un acte citoyen.
Le spectacle a rencontré l’enthousiasme des 200 personnes qui sont venues y assister ainsi que des personnalités de tous bords :, presse, télévision, représentants du corps médical, diplomates et responsables politiques, etc.
A la suite de ce premier défilé spectacle, nous avons reçu une lettre du centre régional d'information des Nations Unies pour l'Europe occidentale (UNRIC), annonçant son soutien au projet « Pour elles…par elles », pour la mise en valeur de la diversité de la femme dans le monde.
Un article avec interview d’une participante est paru dans le journal « La Province » du groupe Sud Presse, le lundi 2 mai 2011. Et depuis…divers médias nous proposent interviews et reportages sur ce projet et ces femmes.
Ce qui est en cours de préparation …
1. Des outils d’information et de sensibilisation
Les femmes qui ont accepté de travailler avec nous, sur la mise en valeur de la diversité de chaque femme dans le monde, sont de plus en plus nombreuses à vouloir exprimer une parole citoyenne et à vouloir crier aux responsables des milieux de la mode, du textile et aux publicitaires :
« Nous ne sommes pas la femme que vous créez ! »
Des représentants du monde médical, conscients des conséquences dues aux troubles de l’image de soi, se joignent à nous et à ces femmes dans cette prise de position.
Pour favoriser l’expression de ces femmes, notre association met à leur disposition un professionnel de la vidéo, membre de notre plateforme, afin de réaliser des documents reportages qui seront diffusés via internet, dans la presse écrite et télévisée ainsi qu’auprès des associations concernées, lors de conférences et rencontres que nous organisons.
2. Une campagne pour « Un autre regard »
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Campagne d’affichage urbain autour des halles Saint-Géry, le 29 Novembre 2011 et pendant le mois de décembre et janvier 2012
Justine, 15 ans, étudiante, liège Aurélie, 19 ans, vendeuse, Rhodes Saint Genèse « Y a pas besoin d'avoir une certaine taille, ou de correspondre à un certain standard pour participer à ce projet. Cette photo m'a permise de voir une beauté en moi que je n'avais pas vue. Mes parents, depuis qu'ils sont dans ce projet sont plus actifs, et c'est un bon changement. La compagne de mon papa, Pascale, que j'appelle " mon petit rayon de soleil", devient plus femme, plus coquette... Bien entendu, ça me plait!! Et ça fait plaisir a mon papa aussi ». "Voici enfin mon ressenti: j ai appris beaucoup de chose j'ai été fort étonnée du changement et maintenant je fais beaucoup plus attention a mon image . ça ma bien plus d'avoir été jusqu'au défilé ça ma appris a prendre confiance en moi a être moins timide. On me dit que je suis belle Chose qu'avant on me disait moins . Mes proches, eux aussi, étaient content du changement physique ainsi que moral car depuis je suis plus joyeuse je m' ouvre plus . Je m'habille mieux, enfin je fais plus attention a moi et aussi depuis que je fais plus attention a moi j'ai perdu 5 kilos hihi!!!!"
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Edith, 65 ans, infirmière pensionnée, Waterloo. "Une après-midi entre filles, fous-rires et complicité, une malle aux trésors tous uniques (colifichets, robes, pantalons...), le regard bienveillant des photographes et un miracle s’accomplit ! L’âme affleure au bord des cils et le clic-clac de l’appareil la capture juste avant son envol. Mystérieusement, c’est l’essence même de la femme, sa beauté intérieure, qui se révèle, se déploie, captive et fascine… bien loin des apparences, des clichés stéréotypés et figés des modèles sur papier glacé. Attention : fragile ! une émotion subtile et rare vient de passer… merci Rocio et merci à toute l’équipe (photographes, coiffeuses, maquilleuses…) !!"
Rosi, 53 ans, comptable, Anderlecht
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"SAMEDI 10/09/11 DATE MEMORABLE!!!!!!! Ce jour j'arrivais telle une petite fille, intimidée, la peur au ventre et au plus profond de moi mes souffrances et mes questions Qui suis je? Rocio en grande magicienne a su me faire avoir un autre regard de moi, celle de la FEMME Belle - douce - mâture et puissante prête à conquérir le monde. Voilà le regard que j'eus de moi en me regardant dans le miroir après transformations sans retouches, regard qui fût confirmé lors de notre petite escapade dans le quartier. Quelle Bonheur!!!!!!!!!!!! Merci Rocio et Pascale. J'adhère totalement à la campagne "un autre regard" ce jour là j'étais très fière et je vais tous faire pour garder cette image et avoir ce regard de moi.". Kaya, 18 ans, photographe, Molenbeek St Jean. « Et bien, c'est étonnant, je pense que c'est le mot, avant d'être entre les mains des coiffeuse/maquilleuse, j'avoue avoir eu peur, mais après coup, je me trouvais superbe. Elle ont fait un travail génial et je pense que comme première expérience en tant que modèle, moi qui étais toujours cachée derrière mon objectif par peur de me retrouver devant, je pense que je n'aurais pas pu espérer mieux. Encore un merci à Toute l'équipe et à Rocio pour ce projet ! ».
3 Projet pilote à l'étude
1) Raisons d'y croire.
A qui cela s'adresse?
Ce projet concerne les femmes désociabilisées économiquement, en situation de chômage longue durée et qui peuvent ou pas ajouter à cette problématique une perception de sous estime de leur image corporelle, notamment accentuée quand elles ont un handicap physique ou une taille dite hors norme ( cancer, poids, handicap, etc.).
Outils mis en place.
1- Prise en charge de la personne au travers des ateliers de travail tel que:
étude de l'espace, du mouvement, de maintien et de la respiration.
2- Prise de parole et de texte.
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3- Séance de photos avec étude de son potentiel physique, sans retouches corporelles informatiques, avec valorisation de son image à fin de ramener la personne à une perception d'elle même.
4- Etude de la morphologie et recodifiage vestimentaire qui permettent à la personne de correspondre à l'image attendue dans sa recherche d'emploi.
- Plate forme d'accompagnants du projet.
- Chorégraphe, professeur de danse et du mouvement.
- Photographes et équipe maquillage, coiffeur et styliste.
- Psychologue
- Créatrice styliste.
2) Raisons d'ivoire.
A qui cela s'adresse?
Ce projet s'adresse aux personnes souffrant d'obésité morbide, qui sont donc en risque mortel et qui subissent une opération pour perdre du poids d'une façon importante. Après cette lourde opération, et malgré un suivi médical et thérapeutique, la perte de poids régulière, constante et importante pendant deux ans accentue leur difficulté à s'identifier à leur image corporelle, à s'habiller, à s'accepter et à s'intégrer socialement et économiquement.
Ils se sentent en instabilité constante et selon les statistiques, tous repères familiaux, psychologiques, sociaux économiques sont en risque d'éclatement.
Le premier lien avec notre corps et l'extérieur est le vêtement.
Outils mis en place.
1- Prise en charge de la personne au travers des ateliers de travail tel que:
étude de l'espace, du mouvement, de maintien et de la respiration.
2- Prise de parole et de texte.
3- Séance de photos avec étude de son potentiel physique, sans retouches corporelles informatiques, avec valorisation de son image afin de ramener la personne à une perception d'elle même.
4- Mise au service d'une collection de vêtements particulière.
Cette collection qui à suscité l'intérêt de l'UNRIC par son universabilité est particulière.
Chaque vêtement s'adapte au corps quel que soit sa taille, on peut donc le porter de la taille 60 (exemplatif) à la taille 34 avec autant d'harmonie, cela permet cette transition de deux ans, période estimée par le corps médical pour stabiliser son poids, et permet à la personne une réappropriation de son corps, son volume et son image.
Vous pouvez voir des exemples d'un seul vêtement, d'une seule taille porté par plusieurs corps dans ce lien: http://diversgentes.wordpress.com/
Collection présentée le 19 avril 2011, par 23 femmes de 16 à 75 ans, toutes tailles et morphologies confondues, y compris une femme enceinte de 8 mois, en la maison du Peuple de Saint-Gilles et avec le soutien de:
Mesdames Martine WILLE, Bourgmestre f.f., Anne VANESSE, Echevine et Juliette ROUSSEL, responsable du service culture
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Lors d'un défilé de mode à la suite duquel nous avons reçu pour cette collection le soutien de l'UNRIC pour la mise en valeur de la représentation de la diversité de la femme dans le monde.
Nous avons également été invité pour présenter cette collection à Varsovie dans le cadre "d'une journée mode Belge".
3) Kiff ton corps.
A qui cela s'adresse?
Les enfants et adolescents sont extrêmement ciblés par cette image, diffusée respectivement dans notre espace sociétaire. Cette image est devenue normative, la seule référence pour eux.
Cette image à laquelle ils sont sensés s'identifier n'existe pas, elle est inventée par des programmes informatique, elle produit des mal être, des comportements de sous estime grave, troubles alimentaires, elle est liée à l'anorexie, à la boulimie et à l'automutilation.
L'image de l'enfant est de plus en plus utilisée pour traduire la sexualité adulte. Il est absolument nécessaire de faire des conférences d'information sur les causes, effets et conséquences, de déclencher un dialogue et une écoute.
Des conférences dialogue dans les écoles, lycées techniques, pédagogiques seraient le meilleur outil déclencheur de prise de conscience et donc de guérison.
Ces conférences permettront également l'ouverture d'un espace de discussions enseignants élèves.
Outils mis en place.
1- Des vidéos montrant les dégâts sur ces adolescents, glissade dans cette identification prédatrice seront un outil visuel important.
2- L’AMA (American Médical Association) : la plus grande association de médecins des USA lance une campagne de lutte contre les retouches photos notamment avec Photoshop. En effet, selon eux, cette pratique véhiculerait une image irréelle de la femme mettant ainsi en danger bon nombre de jeunes filles influençables en citant notamment l’anorexie qui touche de plus en plus d’adolescentes.
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DÉFILÉ DE MODE AUX HALLES ST GERY, LE 29 NOVEMBRE 2011 À 20H30
ET CAMPAGNE D’AFFICHAGE URBAIN « UN AUTRE REGARD » AUTOUR DES HALLES SAINT-GERY PENDANT DEUX MOIS Projet "Pour elles... par elles" de mise en valeur de la diversité de la femme dans le monde.
« MON CORPS CHANGE... ET VOS VÊTEMENTS ? »
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Photo sans retouches corporelles.
Afin de contrer les pratiques de retouches des photos, un grand nombre de femmes poseront auprès des photographes de mode, avant et après leur mise en valeur. Les photographes de mode faisant partie de cette plate-forme signent un contrat éthique et moral dans lequel ils s’engagent à n’utiliser aucune retouche corporelle.
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Ces images seront diffusées sans utilisation de programmes informatiques de retouches photos et constitueront le support de lancement de notre deuxième défilé spectacle. Un défilé d’une plus grande envergure encore.
Ce défilé vise à rassembler plus de 700 personnes en novembre 2011, aux Halles Saint-Géry, pour démontrer la faisabilité et la productibilité d’un vêtement portable de la taille 34 aux tailles dites « pour rondes », chose qui paraît irréalisable actuellement.
3. Musée et exposition:
Plusieurs expositions en collaboration avec différents artistes des arts plastiques seront mises en place. La première exposition sur le thème de l’apparence se déroulera au mois de mai, exposition du Milo Dias ainsi que la plate forme d'artistes de l'ASBL Divers'Gentes au Musée d’Art Spontané et Naïf de Bruxelles, suivie d’une conférence avec des représentants du milieu médical sur les troubles de sa vision corporelle : causes et conséquences.
4. International:
Ce projet peut être bénéfique et exportable dans n’importe quel pays. Cette problématique et sous-estime de soi existe dans tous les pays, quels que soient la culture ou les coutumes, il peut donc bénéficier et valoriser les femmes du monde entier.
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Annexes
1. Lettre ouverte
Sven dit : Je suis frère, fils, compagnon, époux, père d’elles…
Elles disent :
Je refuse d’être enfermée dans un jeunisme irréaliste.
Je refuse votre image lisse, transformée, étirée, déformée par Photoshop, rajeunie jusqu’à ne plus être.
Je refuse d’entendre mon fils de 4 ans me dire : « les hommes travaillent, les femmes font la cuisine » comme dans le monde merveilleux de Play mobil.
Ni Barbie, ni zarbie.
Je refuse d’être exclue du monde du travail parce que ma morphologie n’est pas votre normale.
Je refuse d’être votre handicap refoulé.
Je refuse de porter des robes « pour ronde » qui vous font oublier que je suis femme, qui me font oublier que je suis belle.
Je refuse de ne plus être femme parce que je suis grand-mère.
Je refuse que la quantité ou l’absence de nourriture soit ma seule porte de sortie.
Je refuse de trouver cela banal, excusable, acceptable, sans importance, sans incidence.
Cette image unique et fausse que vous donnez de moi :
Je refuse son message,
Je refuse son implication,
Je refuse de participer à son marketing.
Je refuse son corset social.
Je refuse votre jugement.
Je refuse de vous acheter, de vous subir, de vous cautionner par mon silence.
Je vous réfute et vous refuse.
Je vous refuse la négation de ma réalité…
JE SUIS !
Sven dit : Et nous, frères, fils, compagnons, sommes-nous à l’abri de cette dérive ?
2. Exemples non exhaustifs
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Dove : sa campagne publicitaire, en 2005, mettait en avant des femmes "normales". Cette campagne a augmenté leurs ventes de 8.5 %, alors que la croissance du marché était de 3.5 %. (source: Marc-Antoine Jarry, directeur du planning stratégique de l'agence Ogilvy qui conçoit les campagnes Dove)
Le journal ELLE : en mars 2011, met en avant un top modèle de taille 48 et quelques beautés dont une affiche un bon 52.
Le magazine allemand "Brigitte" : a réagi autrement que par une couverture spéciale ronde. Depuis un an, il ne fait appel qu'à des femmes "normales" recrutées parmi ses lectrices. En un an, les ventes du magazine (déjà tiré à 700.000 exemplaires par semaine) ont augmenté de 4%.
Accords éditoriaux - Un accord circulerait dans les milieux éditoriaux dans lequel ces derniers s’engageraient à ne publier aucune photo qui stimulerait ou impliquerait une image de femme qui pourrait véhiculer la maigreur. Cet accord n’est en tous cas ni public, ni consultable par les citoyens.
Campagne « Make up For Ever » : lançait sa campagne publicitaire sans retouche, le 15 janvier 2011 (source : Femmeactuelle.fr, 03.01.2011).
L’Advertising Standards Authority (ASA) : a interdit deux publicités du groupe L’Oréal, mettant en scène l’actrice Julia Robert et le mannequin Christy Turlington. « Trop retouchée, une affiche équivaut à de la publicité mensongère. » (source : Elle Belgique, 27.07.2011)
Madame Valérie Boyer, Députée et Secrétaire nationale chargée des questions de la santé à l’UMP (France), a proposé une loi relative aux photographies d’images corporelles retouchées afin qu'une mention précise que ces photos ont été retouchées (enregistrée à la Présidence de l’Assemblée nationale française le 5 octobre 2009)
L’Espagne réagit : interdiction de défiler pour les mannequins ayant un IMC en-dessous de 18 et crée une controverse, suite au décès d’un jeune mannequin par épuisement dû à sa maigreur (Express.fr, 16.11.2006)
Madame Lynne Featherstone, Ministre de l'égalité en Grande-Bretagne, « mènera une série de débats avec des acteurs de l'industrie de la mode à l'automne 2010. Elle souhaite en priorité "diminuer la pression qu'exercent ces images sur les jeunes filles". Elle préférerait voir des femmes de tailles différentes dans les pages des magazines. (sources : Le Vif Week-end.be, 27.06.2010)
L’AMA (American Médical Association) : la plus grande association de médecins des USA lance une campagne de lutte contre les retouches photos notamment avec Photoshop. En effet, selon eux, cette pratique véhiculerait une image irréelle de la femme mettant ainsi en danger bon nombre de jeunes filles influençables en citant notamment l’anorexie qui touche de plus en plus d’adolescentes. L’association rejointe par Penelope Cruz se lance donc dans une campagne de lutte contre les logiciels de retouche. Qui plus est, l’AMA entend favoriser le dialogue et les échanges entre les organismes de santé des enfants et les organismes de publicité. (sources : Journal Graphic, 07.07/2011).
Avant cela, Isabelle Caro, 28 ans, que vous voyez sur la photo ci-dessous, décédait fin décembre 2010.
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ARTE Beautés voluptueuses, 27/07/2001, 01.35
**[Vidéo] Beautés voluptueuses (ARTE) : "IMC : une grosse arnaque ?"
(http://telleestmatele.over-blog.net/article-video-beautes-voluptueuses-arte-imc-une-grosse-arnaque-80156523.html ) L'IMC, indice de masse corporelle, qui permet de vérifier la "normalité" de son poids. L’idée de classer tous les individus dans des catégories et d’établir le lien avec la santé vient d’une entreprise new-yorkaise spécialisée dans les assurances-vie. En 1959, le Metropolitan Life Insurance a imposé son modèle au monde entier, engendrant une affaire très lucrative. L’Organisation Mondiale de la Santé définit cet indice comme référence également. Aujourd’hui, cette référence est contestée et contestable. Dans le documentaire Beautés voluptueuses, Arte révèle même que selon l'IMC, pas moins de 50% des allemandes seraient en surpoids. Une belle arnaque ?
**Susie Orbach, psyc
hothérapeute et écrivaine américaine, ainsi que Professeur à la London School of Economics, créatrice du Women's Therapy Centre en 1976. "[... Notre société confronte les femmes au terrorisme de la beauté... Cette image que les magazines donnent de la femme est réductrice et exclut les 3/4 d'entre nous... Une image de femme dans la publicité est retouché non pas une fois, ni deux fois, mais 200 fois... L'image est partout... Les médias projettent l'image de la femme voulue par l'industrie... Le mal être des femmes les enrichit... Les filles grandissent ... avec l'agression contre ce corps de femme..." (source: Bonus vidéo pour l'émission Opération Bikini - La bataille de la beauté (24.04.2011, 22h25) ARTE/ Medea Film - Irène Höfer)